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Les paradoxes du savoir précoce

La précocité est devenue un maître-mot, sinon le maître-mot, en matière de maladie d'Alzheimer. Cela est vrai à la fois au plan biologique (avec le diagnostic au stade « pauci-symptomatique ») et au plan médical (avec la notion gériatrique de « fragilité »), mais aussi au plan éthique et juridique (avec l'idée de « planification anticipée des aides et des soins » et la possibilité de désigner un « mandataire de protection future »).

Par: Fabrice Gzil, codirecteur de l'Espace éthique/IDF /

Publié le : 18 Novembre 2013

Intervention enregistrée dans le cadre de l'Université d'été Alzheimer, éthique et société 2013 des 17, 18, 19 et 20  septembre 2013 à Lille.

« Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? »

La précocité est devenue un maître-mot, sinon le maître-mot, en matière de maladie d'Alzheimer. Cela est vrai à la fois au plan biologique (avec le diagnostic au stade « pauci-symptomatique ») et au plan médical (avec la notion gériatrique de « fragilité »), mais aussi au plan éthique et juridique (avec l'idée de « planification anticipée des aides et des soins » et la possibilité de désigner un « mandataire de protection future »). Du fait de cette remontée vers l'amont, les enjeux se déplacent insensiblement de la question du diagnostic à celle du pronostic ou de l'évolution prévisible.
Dans la mesure où cette évolution s'exprime le plus souvent dans un langage probabiliste, il faut se demander quel usage les personnes concernées pourront faire de ce « savoir » et, plus fondamentalement, ce que « savoir » signifie dans un tel contexte.