Expérience commune, largement partagée, la douleur est pourtant une expérience difficilement communicable, mesurable, définissable, prévisible dans son évolution. Par leur intensité, leur durée, leurs manifestations et leurs expressions, les douleurs sont multiples. Pour la onzième édition des 10 heures de l’éthique, nous avons choisi de nous pencher sur ces réalités difficilement saisissables.

Car dans ce hiatus entre la banalité des douleurs et leur difficile reconnaissance (dans tous les sens du terme), viennent se loger de nombreux défis, à la fois pratiques, éthiques et politiques. Au plan pratique, la douleur chronique, maladie affectant 30% de la population française[1], oblige celles ou ceux qui la subissent à d’incessants arbitrages entre le mouvement (aller se promener, etc.) et le repos, entre la révélation à l’entourage proche ou professionnel et le maintien du secret de peur de ne pas être cru.e. Dans le soin médical, les incertitudes et dilemmes éthiques peuvent être nombreux face aux risques toujours présents de sous-estimer la douleur, de mal en comprendre l’expression, de l’éteindre au prix de la sensibilité et de la présence au monde ou de traitements potentiellement dangereux. A une échelle populationnelle, comment éviter que des expériences de douleur soient réduites au silence et à la solitude ? Comment offrir un soutien aux personnes qui se trouvent sans recours ?

Trois axes, éclairés par des approches, disciplines et points de vue divers, structureront cette journée : dire et définir la douleur, mesurer et reconnaître la douleur, traiter la douleur.

Rendez-vous le 6 octobre 2025 !