Pour en rendre compte, cet essai propose une thèse polémique : nous ignorons la hiérarchie des vies, ou encore l’inégalité des valeurs que révèlent les inégalités sociales de santé. En se focalisant sur l’objectif de les réduire, l’idée de promotion de la santé, qui inspire les politiques publiques aujourd’hui mises en œuvre, ne prend pas la mesure de l’injustice de ces inégalités et en justifie la persistance. Idéologiquement libérale, elle ne tient pas compte des pressions inégalement destructrices exercées par les milieux de vie sur les corps, les façons d’être et de voir le monde.
À l’heure où les crises sanitaires et climatiques fortifient les inégalités sociales de santé et en fournissent des preuves éclatantes, cet essai souhaite contribuer à en faire un sujet de débat politique. Une réflexion essentielle pour toutes celles et ceux qui se questionnent sur les inégalités sociales et s’en inquiètent.