L’autonomie politique et personnelle constitue un idéal fondamental des sociétés démocratiques contemporaines qui s’est formalisée à travers les déclarations des droits humains. Dans les approches classiques, cet idéal d’autonomie est renversé pour les personnes vulnérabilisées, la protection et le soin apparaissant alors comme l’horizon normatif à poursuivre. De fait, les pratiques sociales de recours à des mesures de protection et de soin, parfois contraintes, s’intensifient. A travers la CIDPH, et notamment l’interprétation de ses articles 12 et 19, ce renversement normatif fait l’objet d’une remise en cause radicale. La capacité juridique universelle comme la désinstitutionalisation constituent les exemples emblématiques de cette radicalité.

Un certain nombre d’analystes en font le soubassement d’une approche par les droits humains des personnes vulnérabilisées par des handicaps, invitant à développer une nouvelle approche de l’autonomie ancrée dans les conditions vulnérables de la vie humaine.

Dans la poursuite du séminaire « Capacité(s) et vulnérabilité(s) du sujet de droit », ce séminaire est organisé par :

• Benoît Eyraud (Université Lyon 2)
• Fabrice Gzil (Espace éthique - CESP/Inserm/Paris Saclay)
• Clotilde Nouët (Université Mohammed VI, Rabat)

Retrouvez sur cette page le programme de cette édition 2024/2025 ainsi que les comptes-rendus de chaque session passée.