Rencontres et colloques
Le 9 juin à l'Hotel de Ville de Paris
Publié le : 04 Mai 2017
Programme complet et inscription sur le site de l'événément.
La France, comme de nombreux pays de l'Union Européenne, fait actuellement face à un afflux important de migrants. Qu'ils soient demandeurs d'asile, réfugiés où à la recherche de perspectives économiques meilleures que dans leur pays d'origine, une part importante de ces migrants est constituée par des femmes et une très grande proportion d'entre elles est en âge de procréer. En 2010 on estimait en France la part des naissances issues de femmes étrangères à environ 12% de l'ensemble des naissances, soit plus de 95 000 naissances par an. Cette proportion varie entre 2 et 40% suivant les pays de l'Union Européenne, avec une importante augmentation depuis ces dernières années.
Comme le montrent un certain nombre de travaux scientifiques, les femmes migrantes présentent plus souvent que les femmes natives des pays receveurs des pathologies médicales chroniques souvent non diagnostiquées. Aux troubles psychologiques et effets médicaux des contextes que ces femmes fuient ou que leurs parcours de migration ont causés, s'ajoute ainsi une fréquence accrue de cardiopathies, infections VIH/SIDA, tuberculoses, diabètes, conséquences de mutilations génitales… Les travaux scientifiques montrent également qu'en dépit de besoins médicaux souvent plus importants, ces femmes reçoivent dans les pays receveurs pendant leurs grossesses, des soins qualitativement et quantitativement moindres que les femmes natives. Ces éléments participent probablement des issues de grossesse plus fréquemment marquées par des complications, avec notamment une mortalité et une morbidité maternelle plus importante, ainsi qu'un risque périnatal accru comme cela a pu être observé dans différentes études scientifiques.
Ces inégalités sociales de santé maternelle et périnatale qui affectent les femmes migrantes et leurs enfants ont un impact social important en cela qu'elles compromettent la notion d'équité en santé, qu'elles affectent deux générations, perpétuant ainsi des inégalités sociales, et qu'elles représentent d'importantes dépenses de santé à court et long termes.
La journée scientifique qui se tiendra à Paris le 9 juin 2017 vise à rassembler les meilleurs experts internationaux pour échanger avec des décideurs politiques et des acteurs du monde médico-psycho-social évoluant dans le contexte de la périnatalité et de la petite enfance sur des questions en lien avec la santé maternelle et périnatale des femmes migrantes.
Elie Azria (France),
ournée scientifique organisée par le l’Inserm et l’Université Paris Descartes (UMR1153 équipe EPOPé) et le DHU Risques et grossesse en partenariat avec The ROAM collaboration (Reproductive Outcomes And Migrations).
Avec le soutien de