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editorial
"L'annonce que l'on est porteur de la mutation génétique responsable de la maladie de Huntington, dans le cadre de la consultation génétique, correspond à un profond bouleversement du point de vue personnel. Ajouter à cela le poids d'être obligé de transmettre cette information à sa parentèle charge la personne d'un fardeau supplémentaire considérable."
Par: Comite inter-associatif Maladie de Huntington /
Publié le : 05 juin 2018
En proposant la formule « mesures de prévention, y compris de conseil génétique, ou de soin », cet acte n’opère aucune distinction entre maladies curables et incurables dans l’obligation d’information de la parentèle.
Si cette personne a exprimé au préalable au médecin son intention de ne pas informer elle-même sa famille, c’est par un courrier du médecin que la famille sera invitée à se rendre dans une consultation de génétique où se fera l’annonce d’un risque très élevé (50 % pour chacun des enfants) de développer un jour cette maladie grave et incurable.
C'est pourquoi nous demandons la révision du décret de la loi d'information de la parentèle pour qu'elle ne s'applique pas à une maladie incurable et à révélation tardive comme Huntington ; ou qu'elle ne s'applique que pour les maladies où une cure existe et/ou à déclenchement précoce. Nous suggérons à la place de proposer un accompagnement pour que les personnes qui connaissent leur statut puisse avoir les outils, notamment psychologiques, pour accepter ce résultat, apprendre à vivre avec et le partager à bon escient avec leurs proches.