Rencontres et colloques
Quatre séances, de février à mai 2019, pour interroger les fondements et implications éthique et politique de l'imagerie médicale.
Par: Espace éthique/IDF /
Publié le : 02 Avril 2019
Toutes les séances du séminaire ont lieu, de 18h30 à 20h30, à l'Espace éthique, Hôpital Saint Louis, Porte 9, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris
11 mars 2019
Spécialité médicale réputée technique, l’imagerie médicale joue un rôle important dans l’élaboration des diagnostics d’innombrables maladies touchant le corps humain. Le processus diagnostique radiologique repose sur l’interprétation des images du corps par les radiologues, alliant aux savoirs scientifiques des compétences de synthèse, de recherche hypothético-déductive, voire d’intuition. L’intelligence artificielle et l’algorithmique, en particulier l’apprentissage machine (machine learning), sont désormais capables d’aboutir, à partir d’un entraînement sur des milliers voire des millions d’images, à un diagnostic radiologique de plus en plus fiable. Dès lors, quelle place auront les hommes et les machines dans l’interprétation des images, et de surcroît dans la prise de décision portant sur la santé d’autrui ?
Giulia Anichini, Docteure en anthropologie des techniques, EHESS
Gaspard d'Assignies, Radiologue, coordinateur du travail sur l'IA à la Société Française de Radiologie, co-fondateur de la société Incepto médical
Romain Pommier, Radiologue, coordinateur du travail sur l'IA à la SFR
Inscriptions
8 avril 2019
L'imagerie médicale est un objet de médiation entre le praticien et le patient. Au-delà d'un degré d'incertitude dans la catégorisation des pathologies, notamment psychiatriques, l'objectivation de la subjectivité peut permettre idéalement une appropriation et en même temps une mise à distance de la maladie participant potentiellement d'une meilleure thérapeutique et d'une plus grande reconnaissance sociale. Mais l’image peut aussi figer, essentialiser l’identité en la capturant dans des catégories préétablies. Dans quelle mesure l'image peut-elle faire soin et quels sont les enjeux identitaires de l'objectivation par l'image ?
Claude Birman, Professeur de philosophie, enseignant associé au département de recherche en éthique de l'Université Paris-Sud
20 mai 2019
Dans le domaine médical, l’image se substitue petit à petit à d’autres examens pour justifier des décisions prises, allant jusqu’à remplacer le prélèvement d’une lésion et son analyse au microscope pour le diagnostic formel d’un cancer. Jusqu’à quel point faut-il investir l’image de ce pouvoir de dire la vérité ? Quelles dimensions de l’existence humaine ce pouvoir peut-il concerner ? Lui confiera-t-on la vérification des intentions des criminels, l’évaluation des chances de réussite scolaire ? La question est aussi bien épistémologique que fondamentalement politique.
Peggy Larrieu, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l'Université d'Aix-Marseille
Maxime Ronot, Radiologue, MCU, Hôpital Beaujon, AP-HP
Inscriptions