La communication à distance a été massivement investie pendant la crise dans le soin, de l'accompagnement, de l'enseignement et, plus généralement, dans les sphères professionnelle et privée. Elle s'est avérée très salutaire pour maintenir une continuité, même minimale, des activités et des liens sociaux. Plusieurs questions s'imposent dorénavant pour penser le rôle et la place que ces technologies de communication occupent et doivent occuper dans la vie sociale. En premier lieu, devons-nous encore penser ces technologies comme un moindre mal ou nous faut-il admettre que, dans des contextes et des circonstances qu'il faudrait identifier, la communication à distance améliore la qualité du care, en permettant une veille, une disponibilité, une écoute plus aisées, moins contraintes ? De quelle sorte de présence sommes-nous présents les uns aux autres quand nous communiquons à distance ? En second lieu, ne faut-il pas se méfier des opportunités ouvertes par la crise, opportunités où viendraient s'engouffrer aussi bien une certaine propension sociale à se confiner et à s'isoler pour se protéger d'autrui, que des logiques économiques et mercantiles ? En troisième lieu, qu'en est-il des inégalités d'accès à ces technologies ?
Animation
Paul-Loup Weil-Dubuc, Responsable de la recherche, Espace éthique Île-de-France
Sébastien Claeys, Responsable de la médiation, Espace éthique Île-de-France
Intervenants
Bernard Elghozi, médecin généraliste
Laurent Haas, directeur médical adjoint, LIVI
Florent Trocquenet-Lopez, professeur de littérature en classes préparatoires au lycée Jeanne d'Albret de Saint-Germain-en-Laye
Fabrice Venier, médecin urgentiste, SAMU-SMUR