Le Président de la République a lancé, le 13 septembre dernier, un débat national sur la fin de vie. Depuis le 9 décembre 2022, une convention citoyenne réunissant 185 Françaises et Français est organisée par le Conseil économique, social et environnemental. Dans le même temps, des débats sont organisés dans tout le pays avec les espaces éthiques régionaux pour donner l’occasion à chacun de se pencher sur le sujet, de s’informer, de se forger une opinion et de participer à la réflexion commune. La question posée va au-delà du seul fait de savoir s’il conviendrait d’autoriser en France une forme d’aide à mourir. Elle a été formulée de la manière suivante : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devrait-ils être introduits? » L’avis n°139 du Comité consultatif national d’éthique, intitulé « Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie : autonomie et solidarité », constitue une base pour une réflexion sur ce sujet.
C’est dans ce contexte que le Conseil départemental des Hauts-de-Seine et l’Espace de réflexion éthique d’Île-de-France ont souhaité organiser une rencontre sur la fin de vie. Celle-ci est notamment ouverte aux élus et acteurs de santé du territoire.
Loin des polémiques et des opinions tranchées, l’objectif de cette rencontre sera :
- de contribuer à éclairer le débat en apportant des informations précises sur l’état du droit français en la matière,
- de permettre à chacun de comprendre le sens et l’importance de la culture palliative et de l’accompagnement humain de la fin de la vie,
- de s’approprier les enjeux éthiques et philosophiques du débat sur une éventuelle aide à mourir.
Cette rencontre sera aussi l’occasion :
- de présenter les missions de l'espace éthique régional auprès des élus, des acteurs et partenaires de la santé et de la solidarité du territoire,
- de faire connaître les structures de soins palliatifs et de soutien aux proches endeuillés dans les Hauts-de-Seine,
- de réfléchir aux outils qui pourraient être développés sur le territoire, par exemple pour permettre une meilleure appropriation des dispositifs d’anticipation des situations de vulnérabilité (personne de confiance et directives anticipées),
- de réfléchir aux conditions concrètes permettant d’accompagner humainement la fin de la vie, notamment dans le contexte du grand âge, et de proposer des ressources au moment du décès, y compris dans le contexte de la perte d’un enfant ou lorsque la mort survient de manière brutale.