"Faut-il voir dans la demande du Conseil d'État d'une expertise médicale supplémentaire un excès de prudence, voire une lâcheté ? N’était-il pas temps de trancher ce nœud gordien ? Le juge s’est-il dérobé en déplaçant sur des experts la charge de décider de la vie ou la mort de Vincent Lambert ? Est-il même acceptable que l’on prétende régler en fait, c’est-à-dire avec les moyens de l’art médical, ce qui se présente nominalement comme une pure question de droit ? Je ne le crois pas. Il me semble au contraire que le Conseil d’État a très bien fait, à tous égards, de prendre ce recul. Voici pourquoi."
Publié le : 18/02/2014 | Auteur :
Denys
de Béchillon ,
Professeur des universités (Pau droit public), Membre du club des juristes